Radar automatique, comment ça marche ?
Depuis maintenant une quinzaine d’années, ils ont fait leur apparition au bord des routes : les radars automatiques contrôlent la vitesse des véhicules. Mais comment fonctionnent-ils vraiment ?
En France, on en comptait déjà plus de 4 700 en 2018. Sur la route, les radars automatiques contrôlent et flashent les véhicules chaque jour. Et ils ne chôment pas. En 2017, ce sont 26,1 millions de flashs qui ont « illuminé » l’Hexagone, soit plus de 70 000 par jour ! Du radar fixe à l’embarqué, il existe de nombreux types d’appareils contrôlant la vitesse des automobilistes avec l’objectif de leur faire lever le pied pour améliorer la sécurité routière.
Les différents types de radars automatiques
On compte pas moins de quatre types de radars :
1) Le radar fixe : c’est le radar le plus courant. Mis en place en 2003, il peut flasher aussi bien de face que par l’arrière, dans un sens ou dans les deux sens de circulation. À l’été 2017, il y avait en France 2 016 radars fixes principalement placés sur des routes réputées dangereuses ou sur les autoroutes.
2) Le radar embarqué : aussi appelé radar mobile, il se situe à bord d’un véhicule stationné près de la route ou directement sur le bord de celle-ci. Tout comme le radar fixe, il calcule et enregistre les excès de vitesse. Au 1er juillet 2017, 501 radars embarqués étaient en activité sur le territoire. Par rapport au radar fixe, l’une des grandes différences est qu’il n’est pas signalé aux véhicules.
3) Le radar tronçon : ce radar calcule la vitesse moyenne des véhicules. Peu visible, ses caméras de surveillance sont reliées à un lecteur de plaques d’immatriculation. Lorsqu’un véhicule entre dans la zone de contrôle, le premier appareil réalise un cliché de la voiture. A la sortie de la zone, le deuxième appareil prend une seconde photo. Ensuite, la vitesse moyenne est calculée en prenant en compte l’heure d’entrée et de sortie du véhicule. Signalés par des panneaux en amont de la zone de contrôle, on en comptabilisait 103 en 2017.
4) Le radar de feu : depuis peu, il existe aussi le radar de feu. À l’inverse de ses frères, il ne contrôle pas la vitesse mais le bon respect des feux par les automobilistes. Deux photos sont prises par le radar : la première lorsque le véhicule franchit la ligne de marquage au sol où les véhicules doivent s’arrêter et l’autre si le véhicule franchit totalement le feu rouge. C'est la deuxième photo qui entraîne une contravention. En juillet 2017, il y avait 701 radars de feu situés notamment à proximité des zones très piétonnières.
Comment fonctionne le radar
L’effet Doppler-Fizeau, ça vous parle ? C’est grâce à ce principe que le radar automatique peut calculer la vitesse d’un véhicule. Le radar émet une onde électromagnétique, à une fréquence et dans une direction prédéfinies. Cette onde rebondit sur la route ou sur le véhicule et revient vers le radar. Entre le moment où l’onde est aller vers la voiture et celui où elle revient vers le radar, sa fréquence a changé. C’est le calcul de la différence entre les deux fréquences qui permet de définir la vitesse réelle du véhicule.
Toutefois, les radars possèdent une marge d’erreur sur le calcul de la vitesse. Elle est de 5 km/h lorsque la vitesse est en dessous de 100km/h. Ainsi, si vous vous faîtes flasher à 83km/h sur une route limitée à 80, la vitesse retenue sera de 78km/h et vous ne serez donc pas verbalisé. En revanche, à 87km/h, la vitesse réelle estimée sera de 82km/h, donc vous recevrez une contravention. Au-delà de 100 km/h la tolérance passe à 5% de la vitesse.
Que se passe-t-il une fois que vous avez été flashé en infraction ? Pour vous identifier, le radar a pris deux photos : une de la plaque d’immatriculation et une du conducteur. Ces clichés sont analysés par un officier de police judiciaire qui prendra la décision d’appliquer ou pas une sanction. En 2016, les infractions routières ont rapporté 1,8 milliard d’euros à l’État dont un peu plus de la moitié venait des radars automatiques.